Etat de l’économie et perspectives de sortie de crise en France.

17 Fév

L’économie française est manifestement exsangue. Sur ce constat presque tout le monde tend à s’accorder. Hommes politiques comme économistes de renom. Un état de fait qui s’illustre aujourd’hui en temps de crise avec les perspectives de croissance qui seront sans nul doute revues à la baisse par un Gouvernement qui tablait sur un taux de 0,8% du PIB quand les principales institutions ne pariaient que  sur un taux au mieux égal à 0,4% La lecture semble être la même alors qu’on voit que pour l’année 2012, la croissance a été nulle (0%) ce qui confirme la stagnation de l’économie. La France n’est bien sûr pas le seul pays européen à faire face aux conséquences de la crise, il suffit de se tourner vers les pays du sud de l’Europe pour s’en rendre compte, cependant l’économie hexagonale reste toujours en quête de solutions efficaces pour se relever et rester au-dessus de la ligne de flottaison a l’instar de de son voisin allemand.

Mais comme on l’a déjà mentionné, l’horizon ne s’annonce pas vraiment porteur d’espoir et il est urgent de mettre en place des mesures fortes et ciblées pour tenter de faire sortir l’économie française du marasme dans lequel elle est plongée depuis maintenant plus de 4 ans.  Les politiques actuelles semblent avoir enfin prise la mesure du problème français à en croire par exemple le Pacte de Compétitivité qui a été annoncé il y a quelques mois et qui est censé remettre l’économie sur de bons rails. Même si pour certains il ne va pas assez loin. La compétitivité, justement, voilà un domaine dans lequel la France n’a eu de cesse de reculer ses dernières années au profit de pays qui sont pourtant ses partenaires. De même ce n’est surement pas du côté de l’emploi que l’on pourrait une source de réjouissance : les chiffres parlent d’eux-mêmes le taux de chômage atteint les 10% de la population active.

Cette situation économique pour le moins inquiète dans le monde globalisé dans lequel on vit nous posse à se demander quelle sortie de crise pour l’économie française ? Sur quels aspects, secteurs doivent être mis les efforts pour relever l’économie et dans le même temps combatte efficacement le chômage ?

Il convient avant tout de faire un état des lieux plus poussé de la situation économique de la France pour ensuite essayé de déterminer les politiques et actions les plus efficaces.

Une économie encore fragile qui continue à accuser les coups de la crise.

Il suffit pour en prendre la pleine mesure de regarder du côté des principaux indicateurs macroéconomiques, qui pour la plupart annoncent de mauvais chiffres. De plus il faut se rendre à l’évidence du fait que les principaux moteurs de la croissance de l’économie français sont eux aussi en berne.

Un tissu productif moins efficace

Il ne fait pas de doutes que le système productif de richesse français est de moins en moins efficace. Pour preuve de ce constat on peut regarder du côté des exportations du pays : elles font du surplace. Le commerce extérieur français n’a à l’évidence pas su tirer profit de la reprise de l’activité mondiale de 2011. Pire, les exportations subissent durement les effets des politiques d’austérité parfois drastiques menées au sein de l’Union.

En outre il subsiste le problème très pesant de l’investissement qui reste a des niveaux bien en deçà de ceux d’avant la crise (+0,4% au troisième trimestre de l’année 2010). La consommation des ménages ne devrait pas suffire à le faire repartir quand les revenus de ces ménages sont eux aussi souvent revus à la baisse ces dernières années. Les producteurs ont accumulés les stocks ces dernières années particulièrement dans le secteur automobile. Ils cherchent plus a écouler ces stocks qu’a en constituer de nouveaux. La prime à la casse de 2009 avait constitué une réelle bouffée d’oxygène pour les entreprises du secteur, mais il ne s’agit bien sur pas d’un dispositif pérenne et on a vu dès la fin de la mesure les vente de voiture neuve fortement diminuer pour atteindre aujourd’hui des niveaux très faibles illustrés par un plongeon de près de 14% sur l’année 2012.

Le pouvoir d’achat des Français n’est pas dans une meilleure situation. En effet les prix à la consommation sont repartis à la hausse depuis 2009 quand dans le même temps l’Insee prévoyait une baisse de l’ordre de 1,2% de la consommation en produit manufacturés.

Les moteurs de la croissance en panne

La France est un pays qui ne manque pas d’épargne. Le problème c’est que cette épargne au lieu de servir à l’investissement dans des secteurs d’avenir et la création d’entreprises innovantes sur le territoire français  par exemple, va s’investir à l’étranger ce qui constitue un manque à gagner considérable pour l’économie hexagonale. Notamment en termes de création d’emploi.

Le monde au cours de ces dernières décennies a énormément muté et les modèles économiques ont eux aussi changés. Seulement il faut se rendre à l’évidence que l’économie française a en quelques sortes raté ce coche. Une illustration de ce mal vient directement d’un financement des technologies innovantes défaillant. L’accent n’est pas assez mit sur le secteur de la recherche et de la Recherche et Développement. Pour preuve de cela, la France ne dépense que 1,4%  de son PIB dans son Université quand les pays scandinaves dépensent jusqu’à 2% (14 milliards d’euros de différence).

Par ailleurs comme on l’a précédemment mentionné, la compétitivité de l’économie française n’est pas au beau fixe. Pour cause depuis une quinzaine d’années celle-ci s’est principalement orientée vers la compétitivité prix qui a depuis lors montré ses limites dans un monde où les pays émergents sont ceux qui tire la croissance mondiale dans une grande partie. Ainsi à la différence de son voisin allemand qui a beaucoup misé sur la compétitivité hors prix en proposant des produits haut de gamme, le France n’a pas su capter de nouveaux marchés.

Par ailleurs la consommation des ménages considérée pour beaucoup comme essentiel moteur de la croissance en France, est pénalisée par un chômage de plus en plus important accompagné par la montée des emplois précaires. Au troisième trimestre 2010 l’industrie a perdu 16000 postes. Le tertiaire est parvenu à créer 36000 postes. Cela aurait été une bonne chose si seulement 22400 de ces postes n’étaient pas de l’intérim.

Le résultat de toutes ces difficultés tant d’ordre structurel que conjoncturel est cruel pour la France.

C’est pour cette raison qu’il est urgent de trouver des solutions au mal économique français. Nous tenterons d’éclairer les pistes solides qui peuvent aider l’économie française à sortir de la crise dans laquelle elle est.

Les pistes d’une véritable relance économique.

Il existe en fait plusieurs pistes que les pouvoirs publics à leur niveaux et les principaux acteurs de l’économie française aux leurs, pourraient explorer pour tenter de sortir l’économie du marasme dans le quelle elle est depuis ces dernières années. Nous allons ici essayer de faire ressortir les plus probantes.

Engager les réformes économiques et sociales

La France se doit de s’engager sur la route des réformes structurelles d’envergure. La reprise de l’économie doit être initiée et bénéficier a toutes les forces vives de l’économie nationales aux premiers rangs desquelles les ménages et les entreprises.

Soutenir l’activité est une bonne chose mais il ne faut en aucun cas s’y limiter. Il faut donner les moyens aux acteurs de provoquer eux même leur renouveaux économique. Pour cela une société solidaire et homogène du point de vue des prélèvements fiscaux est nécessaire.

En outre il est très important de redonner de la marge aux entreprises pour leur permettre d’investir efficacement et de ne plus crouler sous une trop forte pression fiscale qui de fait réduit leurs possibilités d’actions et peut peser sur les salaires et donc sur la consommation des ménages. C’est en cela que le crédit d’impôt de 20 milliards d’euros est une bonne piste. Car il doit permettre in fine de soutenir la compétitivité de l’économie française.

Mais il est tout aussi crucial que ce soutien aux entreprises ne soit pas un contrecoup subit par les ménages.

La productivité doit également entre améliorer. C’est un des points fondamentaux qui pourrait permettre aux entreprises de recruter et de maintenir les niveaux des salaires. Cela aurait comme conséquence une certaine baisse du chômage bénéfique à la consommation.

Investir les secteurs d’avenir

Il est impérieux pour la France d’être à la pointe en matière de secteurs d’avenir. L’investissement productif doit être plus favorisé qu’il ne l’est aujourd’hui. Les secteurs des nouvelles technologies peuvent parmi d’autre se révéler extrêmement judicieux pour l’économie à l’image de ce qu’ils représentent aujourd’hui aux USA par exemple.

Les technologies de l’énergie vertes sont aussi à explorer. Plus personnes ne croit que nos modes de production actuelles basés sur des énergies fossiles et non renouvelables comme le pétrole sont viables à long terme.

De fait investir ces secteurs est intéressant de par leur potentiel en matière de création d’emplois.

Les pouvoirs publics doivent êtres a mêmes de soutenir plus la recherche  et l’économie du savoir essentiels dans ce monde ou les universités se font concurrence désormais au niveau international.

Aussi les pouvoirs publics serait bien inspirés de se placer aux cotés des jeunes qui souhaitent entreprendre, les encourager et faciliter  leur démarches (administratives et sociales).

Concernant la compétitivité de l’économie trop longtemps tournée vers l’aspect prix, il faut que les entreprises qui souhaitent profiter du boom des pays émergents aillent vers une montée en gamme pour capter de nouveaux marchés.

courbeJeans-Axel Tano

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